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 C'est le sujet n'importe quoi. Nouvelles pas bien faites, entre autres, et autres choses.

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A.
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A.


Messages : 24
Date d'inscription : 10/12/2008
Age : 29

C'est le sujet n'importe quoi. Nouvelles pas bien faites, entre autres, et autres choses. Empty
MessageSujet: C'est le sujet n'importe quoi. Nouvelles pas bien faites, entre autres, et autres choses.   C'est le sujet n'importe quoi. Nouvelles pas bien faites, entre autres, et autres choses. EmptyMar 17 Mar - 22:29

Je vais mettre ici des nouvelles toutes pourries, majoritairement à propos du malaise des jeunes et des fantômes. Comme je trouve pas ça assez intéressant pour faire un sujet pour chaque nouvelle, je mets tout dans un sujet. C'est un peu le sujet n'importe quoi.
MUSIC

(j'aime bien le début)

Tu pues, Dieu

Putain!
Plus j'avance,
Plus j'grandis
Plus j'comprends rien!


Orelsan - Changement


LETTER

J’ai fait un rêve, Kira : devenir un genre de monstre. Avoir une gueule verte et pleine de dents, du sang chaud plein le ventre. Ecraser des millions de personnes sous mon pied purificateur, sans y penser, nettoyer la terre pour y laisser hurler ma furie. Seulement, chuis pas dans un rêve, et ma furie, j’ai qu’à la garder dans mon crâne. On fait avec ce qu’on a. Pareil pour les dents : c’est pas avec un appareil dentaire qu’on peut dévorer de l’humain, et c’est pas mon trente-huit qui écraserait New-York. Ça le ferait pas dans un film, une bottine Eram ratiboisant l’Empire State Building. Les gens aiment bien mieux Godzilla ou King Kong quand il s’agit de se faire marcher dessus à l’écran. Bien plus flippant que ma semelle à fleurs et mes odeurs de pied…On fait avec ce qu’on a, tu sais.
Alors tu sais où je suis, Kira ? Hé ben, j’me suis barrée, hé ! La mer est devant moi, bleue comme je sais pas quoi, avec les mousses qui s’étalent et qui durcissent sur le sable comme de la crème Chantilly. T’imagines, y’a soixante ans, des tas et des tas de gens ont crevé ici avec les Boches qui leurs tiraient dessus. J’ai vu un film, là-dessus, en quatrième. Le bruit était horrible et plus le film avançait, plus les petites formes noires s’accumulaient sur les rochers.
Et maintenant, la plage en contrebas, est si calme, Kira…Le sable est presque blanc, et la bande qu’il forme ourle les falaises qui m’accueillent.
Je suis sur un blockhaus, assise en tailleur, mon vieux sac en cuir encore humide contre mes chaussures. Par les petites meurtrières, je peux voir les bouteilles cassées, les tags et les traces de pisse sur les murs.
La fureur a laissé place au vent silencieux, aux genêts enflammés comme des torches ? Dans chaque trou d‘obus repose un lac d’or qui pousse sur les tripes et les cris vieux de quarante-cinq.
Voilà, Kira. Tu as dû le deviner : je suis tout près d’Arromanches. Le vent glacé perce mon Tee-shirt. J’en porte un à toi. Je te l’ai pris parce que je l’aime bien, j’espère que tu ne m’en veux pas. C’est celui avec une étoile rouge dessus. On dirait qu’il indique mon cœur, je l’aime pour cela…Un peu comme si un tireur embusqué était quelque part, le canon de son fusil braqué sur moi. Il faut toujours agir comme si un sniper était planqué quelque part, tu ne crois pas ? S’efforcer d’être excellent, de vivre chaque minute comme si c’était la dernière…C’est quoi cette connerie, « Il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir ? ». Au contraire, je vois rien de plus motivant que la mort, moi.
Tu ne crois pas, Kira ?
Pour ma part, le tireur qui enclenchera ma fin a qu’à m’exploser. L’étoile lui indique où ma trouer la peau, il n’a pas à hésiter…J’imagine bien la balle partir, pénétrer mes chairs dans une gerbe de sang rouge, continuer sa course à travers ma poussière, ma boue et ressortir, freinant ma chute un infime instant, laissant un tunnel de nuit noire derrière elle. Je suis tellement faible et défectueuse. Pourquoi est-ce que je vis ? Vas-y, sniper, bute-moi.
___________
Pourtant, toi, Kira, tu n’avais rien demandé, pas vrai. Tu te contentais juste d’être beau, brillant, de jouer du violon, de faire polytechnique et l’orgueil de la famille. T’as pas vu comment Maman te regardes à chaque fois ? Avec ses grands yeux mouillés qui te sont spécialement réservés. Ah, qu’il est beau, mon fils. Tu le vois, maintenant. Je suis atrocement jalouse de toi. Depuis toujours. Tu te contentes même pas d’être parfait, il faut en plus que tu m’aimes. Tu m’écoutes, me conseilles, me juges pas. Tu es ma béquille, mon épaule. Je me demande bien pourquoi je t’ai fait ça…A vrai dire, je sais. Mais je te le dirai pas. Tu le sais sûrement toi aussi, après tout.
Tu l’as vu, pas vrai ? Mens pas, pitié. Tu sais que c’est moi qui t’ai poussé du balcon, par derrière. Parce que je suis une malade mentale. Voilà pourquoi je suis partie. Je ne veux plus voir personne. Je suis dangereuse. M'approches-pas.
Tu vaux tellement mieux que moi. Cela doit être parce que je le sais que j’ai décidé de te buter. De toute façon, maintenant, tout ça ne rime plus à rien. Je suis partie. Je suis partout…C’est pareil. Tu te rends compte ? Toute seule.
Je suis heureuse, parce que, tu sais quoi ? Les gens me font de plus en plus flipper. Je les vois marcher, tous, comme des robots. Ils ne se parlent pas, ne rient pas, les yeux vissés sur leurs portables sur lesquels ils déchargent chaque jour le poids écrasant de leurs pathétiques existences. Peut-être qu’il vaut mieux casser sa pipe que rejoindre un monde pareil, tu ne crois pas, Kira ? C’est devenu tellement moche. Voilà, se crever les yeux, comme Œdipe. Je veux pas voir ça…
Ça fait bizarre d’écrire sur papier, Kira. On perd l’habitude d’y écrire des choses importantes. Pourtant, il y a des choses du papier qu’on ne peut remplacer. Si je t’avais envoyé un mail, tu aurais sûrement été moins ému. Je suis sûre que tu chiales, là, assis sur ton lit d’hôpital. Enfin, je l’espère, parce que sinon tu gâches ma conclusion. Tu es tellement gentil et parfait, tu peux faire ça pour moi.

Avec tout mon amour,
H.Z.
HaZard





pardonne-moi





ME
La lettre a fait un petit bruit comme un soupir en tombant dans la boîte jaune. J’ai soupiré avec elle. Enfin, j’avais posté ce truc. Au début, je voulais pas, parce que le passage avec Godzilla me paraissait trop flippant. Je voulais pas que ma famille m’envoie directement chez un Sigmund Freud en herbe en me retrouvant, qui me montrerait des taches qui ressemblent à rien ou me ferait jouer aux cubes en me disant qu’il était là pour m’écouter. Je suis pas du côté des gogoles. La preuve, si j’étais gogole, au moins, je serais heureuse. C’est pour ça que je dis que les gogoles ont la belle vie. Ils sont en permanence au pays des arcs-en-ciel et des poneys roses. Nous, pour y arriver, on doit se déchirer à l’ecstasy. Notre monde est injuste.
Je pensais à tout ça en sortant du village tout pourri. J’avais fait pas mal de chemin depuis Arromanches, et j’étais quelque part en Sarthe, je crois. Je puais jusqu’au septième ciel et le mot « Fugueuse » devait clignoter en rouge fluo sur mon front, suivi d’une mention promettant une récompense à quiconque me rapporterait à mes parents éplorés. Seulement, je ne le savais pas.
Franchement, si vous voulez fuguer, je vous conseille de fuguer près de chez vous. Ou même, tiens, restez chez vous, chez papa-maman, vous ne vous en porterez que mieux. Je ne vois aucun avantage à faire ce que j’ai fait. Tu manges un jour sur deux, tu te laves aux toilettes publiques et tu ne fermes pas l’œil de la nuit dans des granges ou sous des abribus ouverts à tous vents. Moi, j’avais pas trop le choix. Alors si c’est juste que ta mère t’as encore demandé de descendre la poubelle, descend-la et profite du couvert. C’est cent fois pire de devoir penser à tout seul. C’est vrai vont me dire les rebelles, mais t’as ta liberté. Moi, je veux bien, mais franchement, je préfère un radiateur et de la bouffe.
Ceux qui n’en ont jamais manqué ne peuvent pas comprendre. Pas de votre faute, les gens. Comme le gamin veut toujours les frites de son voisin, l’Africain veut toujours le portable de l’Européen, et l’Européen la brousse de l’Africain. Mais bizarrement, il y a beaucoup à parier que s’ils échangeaient, ils s’emmerderaient cite tous les deux.
Mon objectif, à l’époque, c’était d’aller à Paris en faisant du stop. J’avais pas encore osé lever mon pouce sur le côté de la route de peur d’être prise par un vieux pervers libidineux qui me demanderait si j’aime les sucres d’orge. Alors je marchais, je m’usais les jambes comme des gommes, et j’avais la persistante impression de laisser dernière moi des traînées de pelures, comme si j’abandonnais tout, peu à peu, jusqu’à tomber à genoux, enfin.
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