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 These Dead Things

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Siah
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Siah


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MessageSujet: These Dead Things   These Dead Things EmptyJeu 15 Jan - 20:40

Huhu. Ma petite lubie du moment, These Dead Things. Qui j'espère vous plaira.
Ou pas.
Je m'en fiche d'ailleurs. Je ne fais que raconter une histoire...


These Dead Things TDT


Prologue :

Cahier des charges de l'unité de récupération ITA 36 (Intervention de Transfert Angélique 36):
Article I : Le sujet à traiter doit être âgé de 15 à 35 ans au moment de son décès, sauf dans le cas d'un CRP (Cas de Recrutement Prioritaire)
Article III : Le décès du sujet ne doit pas avoir entraîné une altération importante de son enveloppe charnelle (ex. : explosion, amputation d'un membre, brûlure, maladie dégénérative...)
Article IV : Par ailleurs, il est demandé à nos agents de ne procéder au transfert que sur des sujets en pleine possession de leurs moyens physiques au moment de leur mort.
Article VII : avant toute chose, le sujet à traiter doit figurer sur les registres du BVPFAA (Bureau de Validation Psychologique des Forces Angéliques Armées) depuis au moins trois ans.
Article VIII : Il est également préférable, sauf dans le cas d'un CRP, que le sujet satisfasse aux critères physiques de rigueur (se reporter au cahier des charges établi par le Bureau d'Esthétique Angélique).


These Dead Things TDT


Loan attrapa un paquet de pâtes et le jeta dans le chariot, s'empêchant par un immense effort de volonté de hurler.
Au bout du rayon, devant la caisse, une gamine hurlait et se traînait par terre, réclamant à sa mère elle ne savait quel bonbon ou jouet. Loan se repassa mentalement la liste des choses qu'elle détestait.

En première position, largement en tête d'ailleurs, il y avait les choses moches. Dans cette catégorie, elle entassait tout ce qui choquait son sens esthétique, accordant une place de choix aux gens et aux lieux négligés, surtout quand les gens et les lieux auraient eu les moyens d'être plus agréables à l'oeil. Le supermarché, donc, n'entrait guère dans ses faveurs.
Talonnant de près les choses moches, il y avaient les choses bruyantes. Boîtes de nuit où les gens se soûlaient de musique, foules à la rumeur ininterrompue, même parfois les oiseaux, quand ils décidaient au retour des beaux jours de chanter tous en choeur. Le son en lui-même n'avait pas vraiment d'incidence, mais le volume avait tôt fait de l'irriter, alors que d'autres trouvaient normal de monter le son de la radio.
Enfin, dernier du top trois, un peu à la traîne, venait la catégorie des gamins mal élevés. Qu'elle était sur le point de passer en première position. Que des parents ne comprennent pas que l'éducation de leur enfant passait par une certaine dose de fermeté la laissait perplexe. Être gentil avec ses enfants, ne pas les battre, les maltraiter, les disputer trop fort, tout à fait d'accord. Tout leur céder, hors de question.

La petite fille continuait sa crise, son visage crispé , bouffi, rouge et luisant de larmes, bave et morve la classaient largement dans la première catégorie, et ses cris inarticulés, tenant plus de l'animal que de l'être humain en devenir, lui assuraient une bonne place dans la seconde. Quand à la troisième... Le seule fois où Loan avait fait pareille crise, son père l'avait soulevée dans les airs par le pull, la laissant gigoter à un mètre du sol, puis l'avait déposée avec fermeté devant la porte du supermarché, et regardée avec froideur jusqu'à ce qu'elle se calme.
Elle se retint encore une fois d'aller coller une gifle à la morveuse (et dans ce cas, ce nom était particulièrement approprié), frissonnant de colère et de frustration. Une main légère se posa sur son épaule.
- Calme-toi, petite soeur.
Chiara. La douce, l'affable Chiara. Cette affreuse petite sainte, au regard toujours si plein de compassion pour les êtres et les choses, la parfaite candidate au couvent si elle avait eu un tant soit peu de ferveur religieuse. Elle la haïssait.
Pourtant, la fille qui lui faisait face était son parfait reflet physique. Les mêmes traits fins, le visage en coeur, les yeux en amandes, d'une couleur lavande pâle. La même bouche aux lèvres charnues. Les mêmes sourcils fins. Loan avait cette ressemblance avec sa soeur jumelle tellement en horreur qu'elle avait toujours, aussi loin qu'elle s'en souvienne, tenté de la gommer, en laissant pousser ses cheveux indomptables, puis en les teignant en noir. Pour que plus personne ne puisse les confondre avec le court fouillis de mèches blondes qu'arborait sa soeur.
Le ton de Chiara était apaisant, sa voix claire, et Loan, malgré elle, se sentit retrouver son calme.
La jeune femme blonde sourit et abandonna l'épaule de sa soeur.
- Il ne nous reste plus qu'à prendre des ampoules neuves et on pourra y aller, fit-elle en commençant à s'éloigner, feignant d'avoir déjà oublié l'incident.
Loan la suivit non sans jeter un dernier regard à la petite fille, dont la mère avait enfin accepté d'acheter un paquet de chewing-gums, avec gadget en plastique en cadeau. Elle pria pour que le couple infernal que formaient ces deux-là, mère et fille aussi crétines l'une que l'autre, aient disparu lors de son propre passage en caisse.
Fixant le dos de sa soeur qui poussait tranquillement le chariot, elle se plongea dans ses pensées pour se couper de l'univers grossier de la grande surface. Comme souvent, ce fut Chiara qui occupa alors tout son esprit.
Elle sentait que sa soeur ne voyait pas tout cela, qu'elle était en permanence heureuse de vivre, de voir et rencontrer des gens, comme si elle en tirait une leçon à chaque pas qu'elle faisait. Elle le savait, parce qu'elle aussi, elle était comme ça. Quand elle n'était plus Loan, elle était Chiara, elle pensait comme Chiara, elle voyait le monde avec les yeux de Chiara. Voilà pourquoi elle la haïssait autant qu'elle l'adorait. Parce qu'elle ne voulait plus être à la fois elle et son reflet. Elle savait sa soeur aussi différente d'elle que le jour de la nuit, et pourtant, pourtant, elle était elle aussi le jour. Depuis presque vingt ans, elles avaient, toutes les deux, été élevées pour que chacune conserve son indépendance. Jamais les mêmes vêtements, toujours deux chambres séparées, toujours différenciées l'une de l'autre par leurs parents et amis. Et toujours si proches, sans le vouloir, ou plutôt contre leur volonté. Elles ne pouvaient pas être séparées. Chacune connaissait les pensées et les sentiments de l'autre sans même avoir à la regarder. Elles étaient comme le jour et la nuit. L'ennui, c'est que chacune pouvait être le jour ou la nuit tour à tour. Et rien n'insupportait plus Loan.
Officiellement, elle était la nuit. Rebelle, désordonnée, cynique, agressive, même. Mais elle savait être aussi, et pleinement, le jour, sans avoir dans ces moments aucune réminiscence de son côté nuit. Loan se rappelait de soirées de folie furieuse, les jours où elle ne savait plus qui elle était vraiment de sa soeur ou d'elle, si elle devait demander à ce qu'on l'appelle Chiara ou pas. Schizophrénie, avait confié à ses parents le psy chez qui on l'avait emmenée le jour où elle avait tenté de tuer sa soeur. Ou plutôt le jour où sa soeur avait tenté de la tuer... Elle ne savait plus.
Chiara aussi ressentait la même chose, elle le savait. Elles en avaient longuement parlé, enfants, adolescentes, cachées sous la couette de l'une ou de l'autre. Elles avaient décidé de toujours faire comme si. Comme si Loan était la ténébreuse aux cheveux noirs, Chiara le rayon de soleil aux mèches claires. Cela allait mieux à tout le monde. Au reste du monde. Mais dans le secret de leurs nuits, elles avaient essayé de comprendre. Comprendre comment elles pouvaient rester Chiara, et Loan, tout en changeant d'âme. On ne pouvait pas avoir deux âmes, si? Elles ne comprenaient pas ça, et de toute façon, elles n'auraient pas pu l'expliquer aux autres, alors elles les cachaient, et tentaient de se plier à l'image officielle que les autres avaient d'elles. Loan la brune et Chiara la blonde. La haine et l'amour. A l'image des liens qui les unissaient.

Loan était bien pour le moment cette fille ténébreuse et taciturne. Elle posait un à un sur le tapis roulant les produits dans leurs emballages plastique aux couleurs criardes. Chiara souriait à la caissière, vieille fille renfrognée que les néons n'avantageait pas. Loan savait que derrière ce sourire, Chiara était morte de peur. Alors elle le fit.
Elle sentit couler en elle la douceur de voir le monde comme un océan de bonté, de paix. La volonté de changer ce qui n'allait pas, de faire plaisir à cette soeur si jolie et si triste, au fond, de ne pas ressentir la vie de cette façon.
Chiara payait, un air de dédain sur le visage. Je t'aime, petite soeur, malgré tout ce que tu peux penser de moi.
Elle remplit le chariot à l'autre bout de la caisse, et attendit Chiara au moment de sortir. Celle-ci la rejoignit en soupirant, traînant les pieds.
Elle percevait nettement tout ce qui l'entourait, nota la femme obèse qui sortait de chez le coiffeur de la galerie marchande, l'homme d'affaire préoccupé qui rentrait à pas précipités sous l'éclairage fluorescent, sa mallette pesant au bout de son bras, la petite fille aux yeux rougis serrant un jouet et un paquet de chewing-gums dans sa main. Elle entendit aussi la détonation assourdissante et les cris derrière elle.
Elle et Chiara se retournèrent d'un même mouvement. L'homme d'affaires, son beau costume bleu marine ouvert sur une chemise lacérée, tenait une arme à feu à la main. Longue. Noire. Dangereuse. La mallette gisait, grande ouverte, à ses pieds. La caissière qu'elles venaient de laisser derrière elles étaient renversée sur sa chaise, et une fleur pourpre s'épanouissait sur l'uniforme mal coupé.
Une série de coups retentirent alors que l'homme au regard fou faisait accomplir à la mitrailleuse un tour presque complet, fauchant plusieurs personnes incapables de réagir, paralysées comme ces lapins pris au piège des phares d'une voiture. Loan regardait elle aussi le sniper sans pouvoir s'en détacher. Ses yeux exorbités, ses pupilles fixes et dilatées. A la limite de son champ de vision, elle perçut le mouvement de Chiara projetée en arrière, et la scène, qui avait jusque-là semblé se dérouler au ralenti, reprit une vitesse normale. Loan sentit, à ce moment, un petit objet brûlant se loger dans sa poitrine, et tomba elle aussi, envoyant rouler le chariot plusieurs mètres plus loin.

Je t'aime, petite soeur.
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MessageSujet: These Dead Things   These Dead Things EmptyJeu 15 Jan - 22:13

Oh! Ca commence bien...Moi, je n'ai rien du tout, en ce moment, je t'envie. Il me reste mon vieux roman, et c'est tout. Continue, c'est vraiment sympathique! (J'aime l'énumération de Loan au début. Je fais un peu les mêmes. Et sa relation avec sa soeur est intéressante. Mais qui est le sniper?).


Moi, ça m'a plu.
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyVen 16 Jan - 15:38

Le sniper, c'est personne. Juste un fou, qui se trouvait au même endroit que les filles, au mauvais moment pour elles. (ou au bon?)

Loan déteste les mêmes choses que moi. =P

Chiara aime les mêmes choses que moi. Sur les quatre persos principaux de l'histoire, c'est en elles que je met le plus de moi. ^^
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyLun 19 Jan - 18:59

bon, je vais avouer un truc. Je lis aucun des extraits de romans proposés ici. Ca me fait horriblement mal aux yeux de lire un texte sur un écran (ça marche aussi pour les sous-titres. A force, l'effort endort ^^' ). Désolée (même si, d'après les trois premières lignes, ça a l'air pas mal du tout Wink )
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyJeu 22 Jan - 19:47

Rah, mais z'à quoi donc ça sert de poster ici si personne ne lit? xD

Bon, allez, Ze suite, quand même :

These Dead Things TDT


Axel éteignit le poste de télévision. Non, plus exactement, il jeta un objet contondant, en l’occurrence, le fer à repasser, sur la prise de l’appareil, qui fut arrachée du mur. L’état de la peinture sur-celui-ci et les fissures dans la plaque de plâtre attestaient que cela devait se produire régulièrement. Le fer, encore à peu près en état de marche, venait quant à lui de connaître sa première expérience de ce genre. S’il avait pu s’exprimer, il aurait certainement refusé de recommencer, ce à quoi le mur lui aurait répondu qu’il pouvait toujours compter là-dessus, vu la fréquence à laquelle le jeune homme utilisait ce genre de moyens pour éteindre la télé.
Le jeune homme en question était pour l’heure debout derrière sa table à repasser, haletant, les yeux hagards. Sur la planche matelassée de tissu vert à fleurs roses, il tordait entre ses doigts la chemise noire qu’il venait de passer une demi-heure à repasser. Si la chemise avait pu s’exprimer…
Il ferma les yeux, masquant le décor devant lui dans l’espoir d’échapper à la réalité. Qui le rattrapa jusqu’à l’intérieur de sa tête. Le monde. Partout, la violence, la mort, la douleur. La peur. Le sang maculant le carrelage beigeasse d’un supermarché de banlieue. Un homme au regard de dément, attaché, riant comme un fou. L’arme d’un noir mat, tranchant sur la pâleur du sol.
Et les visages. Les visages de ceux qui avaient fait les frais de la folie du monde. Des corps emportés par les pompiers, la police, les ambulanciers, il ne savait qui. Il s’en fichait. Ces gros plans affreux sur une jeune fille au sourire apaisé. Une forme couverte sur un brancard, définitivement trop petite pour être le corps d’un adulte. L’horreur. Les commentaires blasés des forces de l’ordre, des médias. Les larmes des autres. C’est à ce moment du reportage qu’il avait jeté le fer à repasser contre le mur.

Son premier réflexe fut de tendre la main vers la boîte de somnifères qui l’appelait, presque, posée sur la table basse. Non. Trop facile. Et il savait par expérience que le sommeil prodigué par les cachets n’était pas garanti sans rêves… Il déplaça sa main d’une dizaine de centimètres pour attraper plutôt le paquet de cigarettes posé à côté. Tout aussi malsain, mais plus adapté à cette heure de la journée.
Traversant en quelques enjambées le studio, il alla exhumer de la poche de sa veste un briquet métallique cabossé, et de toute évidence ancien. D’un geste qui témoignait de longues années de pratique, il porta une cigarette à sa bouche et alluma le briquet.

- Axel… Aaaaxeeeel !

Il soupira. Laisse-moi tranquille, pria-t-il silencieusement. Mais la voix continuait d’insister. Il se tourna vers l’écran qui scintillait dans un coin de la pièce. Et vers l’œil de la webcam fixé sur lui. Derrière l’écran, une fille aux dreadlocks d’un bleu électrique lui souriait, penchée au-dessus d’un bureau, son visage étrangement déformé par la caméra, et sa position offrant une vue plongeante sur son décolleté. Où il ne s’attarda pas.

- Tu ferais mieux de sortir au lieu de fumer à l’intérieur.
- T’ai-je demandé ton avis, Jel ?

Elle lui tira la langue.

- Depuis quand es-tu là ?
- Depuis que je suis rentrée. Cinq minutes, peut-être. Et tu devrais arrêter d’éteindre ta télé comme ça. C’est le bruit qui m’a attirée.

Axel regretta de n’avoir pas éteint la caméra qui retransmettait, presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sa vie sur l’écran de son amie. Il ralluma le briquet et en approcha le bout de sa cigarette.

- Et tu devrais arrêter de fumer, aussi.

Avec un grognement, Axel rangea le briquet dans la poche arrière de son jean et s’approcha de l’ordinateur.

- Si je t’embête, tu sais ce que tu as à faire… mon petit rouquin.
- Oui, je sais.

Il soupira et coupa le son de l’ordinateur. Adressant une grimace à Jel par le biais de la caméra qui fonctionnait toujours, il passa la main dans ses cheveux, d’un rouge du plus bel effet, et sortit de l’appartement, attrapant sa veste au passage.
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyJeu 22 Jan - 21:51

si, je lis (enfin, les textes qui font moins de 15 lignes. Je veux pas me retrouver avec une tronche de shoutée hein - en fait, tu ne me connais pas mis version "tronche de shoutée" chez moi c'est ps vraiment joli à voir ^^' ).
Enfin bon, d'après les 15 premières lignes, ça a l'air vraiment très intéressant (j'aime les idées que se font les gens sur les jumelles / jumeaux Razz )
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyJeu 22 Jan - 21:53

je veux pas flooder, mais je me souviens (sûrement d'après ta présentation blogspot ^^) que tu aimes Pierre Bottero, non ? What a Face
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptySam 24 Jan - 20:22

Je suis pas sa plus grande fan, je me contente de bien aimer. ^^
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptySam 31 Jan - 23:54

Bon, parce que Axel :

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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyDim 15 Fév - 12:51

En fait, si j'ai pas posté, c'est juste que j'avais rien à dire. Bon, OK, c'est chouette, mais c'est un peu court, quoi... Mais faut pas croire, Juliette est un cas spécial! Nous autres prenons la peine de lire! Et si tu postais la suite, maintenant?
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyMar 17 Fév - 17:05

La suite? No problem, très chère. ^^


These Dead Things TDT

Axel respira profondément. Longer le puits sans fond qui occupait l’intérieur de la tour d’habitation lui posait toujours problème. De chaque côté se succédaient sur les dizaines de mètres des portes anonymes, toutes identiques à la sienne.
Il n’enviait pas les habitants du dernier étage, le 78e. Au 23e niveau, la hauteur ne lui posait pas encore problème, pourtant il ressentait tout de même, à chaque fois qu’il sortait, un léger coup au cœur, lorsque son regard se perdait cent mètres plus bas. Il avait choisi ce studio pour deux raisons : situé relativement près du sol, le loyer était encore largement abordable pour lui, et le palier offrait un avantage incomparable à ses yeux.
Il se dirigea vers la porte à double battant qui, un peu plus loin, lui tendait les bras. L’appel était irrésistible, à chaque fois qu’il sortait. Ses pas résonnèrent désagréablement sur le sol métallique de la coursive.
Lorsqu’il poussa la porte, un rayon d’une lumière jaunâtre et pâle, comme filtrée par un brouillard sale, éclaira son visage. Il remit dans sa bouche la cigarette qu’il tenait toujours à la main et l’alluma avant de sortir.

Loin devant, une autre tour d’habitation, presque aussi haute que celle dont il sortait, s’étirait jusqu’à se perdre dans le nuage beige et huileux qui recouvrait la ville. A cette saison, il était fréquent de ne plus pouvoir apercevoir le sommet des gratte-ciels. Bientôt, pensa-t-il, les autorités sanitaires déclareront l’état d’urgence… Encore de folles semaines en perspective.
Axel s’avança sur la passerelle de métal et de verre qui reliait les deux bâtiments, tirant avec bonheur une première bouffée de sa cigarette. A mi-chemin, il s’arrêta, et contempla une fois de plus le spectacle qui ne cessait de le stupéfier.

A hauteur du cinquième étage des immeubles circulaient, sur de longs rubans de route noire, supportée par d’imposants piliers en béton, un flot incessant de véhicules variés. Des automobiles vintages, datant du début du siècle peut-être, aux voitures plus récentes, racées, intégrées à leur environnement. Parfois même de coûteux véhicules à suspension magnétique, dernier cri, un signe extérieur de richesse apprécié de l’élite autoproclamée.
Des voies de transport en commun longeaient la plupart de ces routes, longs tubes de béton et d’acier laissant parfois deviner la silhouette d’une rame par les rares ouvertures qui les perçaient.
Tout en bas, dans l’ombre, privées de la faible lueur qui réussissait à traverser le brouillard de pollution, étaient les rues. Presque désertes, réduites à l’état de décharge publique, jonchées des débris de la ville au-dessus d’elles. Débris humains, également. La ville basse était le bouillon de culture qui nourrissait les pires vices que la cité abritait. Des hordes d’humains, rejets de la société, mendiants, junkies, prostituées, s’y affrontaient en permanence dans une guerre sans pitié et sans règles. A ce qu’on disait. Mais il y avait longtemps que plus personne n’y descendait pour vérifier.
Seul le centre, le cœur de la ville, là où se cloîtraient les personnages les plus importants et d’où rayonnaient toutes les activités, était épargné par cette mare de folie stagnante qui peu à peu rongeait le pied des tours.
Axel souffla. La fumée de la cigarette fut emportée loin devant lui par une bourrasque d’air vicié qui ébouriffa encore un peu plus ses cheveux flamboyants. Accoudé à la rambarde d’acier, il promena son regard sur la vie grouillante qui s’étendait en contrebas. Sa ville. Pour rien au monde il ne l’aurait quittée.
Tirant à nouveau sur sa cigarette, il ferma les yeux pour mieux apprécier la rumeur qui s’élevait jusqu’à lui. Les images de l’horreur du monde l’assaillirent de nouveau. Il revit les visages des deux jeunes femmes sur les brancards, ceux qui l’avaient tant frappé par la paix qui s’en dégageait. Alors, c’était ça ? Pour trouver la paix dans ce monde, il fallait… mourir ?
Il jeta un coup d’œil à la route, au-dessous de lui. L’idée ne l’avait jamais effleuré. Pas ici. Il pensait souvent à l’horreur d’une chute à l’intérieur de la tour, mais ce pont, entre ciel et terre, était son refuge. Décidément, non, il ne mourrait pas aujourd’hui. Pas s’il pouvait l’éviter.
Il écrasa son mégot sur la balustrade, laissant une marque noircie entre deux boulons, et le jeta au loin. Il le suivit des yeux aussi longtemps que possible, resserra les pans de sa veste de cuir autour de lui quand le vent se leva de nouveau, et rentra faire face au vide terrifiant. Chez lui.
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyMar 17 Fév - 23:52

far-felue a écrit:
si, je lis (enfin, les textes qui font moins de 15 lignes. Je veux pas me retrouver avec une tronche de shoutée hein - en fait, tu ne me connais pas mis version "tronche de shoutée" chez moi c'est ps vraiment joli à voir ^^' ).
Enfin bon, d'après les 15 premières lignes, ça a l'air vraiment très intéressant (j'aime les idées que se font les gens sur les jumelles / jumeaux Razz )
Poiur le premier point, je confirme. (teint encore plus blafard que d'habitude, yeux vitreux, paupières qui tombent, caractère à chier)
Sinon, pour la compréhension, je précise que Juliette a un frère jumeau (+3 autres) avec qui elle est tellement fusionnelle que quand elle le croise dans les couloirs on a l'impression qu'ils ne se connaissent pas (à part " (le frère)tu m'files tes clés, jl'es ai oubliées (le frère moyen ne connaît pas les s'il te plait, c'est bien connu) - (Ju:)ouais *pense dans son coin : va mourir crevard*)
Passons passons ^^


Tout ça c'est super chouette! ça tranche avec ce que j'ai l'habitude de lire, et j'aime bien l'univers. On se fait facilement des images.
Si je devais faire juste une remarque, je dirais: passages parfois pas assez développés, ou tournures un peu alambiquées (mais bon, vu que sur ce dernier point je suis la grande spécialiste des "qui", "que" mal placés et des verbes sans sujet ou avec un sujet placé trois lignes plus haut, je vais me taire^^)
(la flemme de mettre des exemples, j'éditerai Smile )

La suiiite!
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MessageSujet: Re: These Dead Things   These Dead Things EmptyMer 18 Fév - 16:47

Moi aussi je connais des jumeux pas du tout fusionnels, mais j'en connais aussi qui sont inséparables. Donc après... xD

Y'a aussi la façon dont les parents élèvent leurs enfants, qui joue, un peu. Et puis la plupart du temps ça reste quand même des frères/soeurs de la même façon que des pas-jumeaux, hein. ^^

Mais Loan et Chiara, c'est un peu particulier. C'est un peu "je t'aime, je te hais". ^^


These Dead Things TDT

L’appartement, comme il fallait s’y attendre, était dans le même état que lorsqu’il l’avait quitté. Le fer à repasser, toujours allumé près de la prise défoncée, commençait d’ailleurs à répandre une douce odeur de brûlé dans l’atmosphère. Ou peut-être était-ce le revêtement synthétique du sol, noirci et fondu tout autour de l’appareil. Revêtement qui s’étira en longs fils collants lorsqu’il prit le fer pour le décoller de là.
Immonde.
Il jeta un coup d’œil à l’écran à l’autre bout du studio. Il pouvait contempler, d’où était posée la webcam, une bonne partie du lit de Jel, où celle-ci était vautrée, le nez plongé dans ses livres de cours, gribouillant quelque chose de temps à autre sur un carnet de croquis. Officiellement, Jel étudiait la mode et les arts textiles dans une des écoles les plus réputées du pays, mais elle semblait passer bien peu de temps à étudier. A peine rentrait-elle chez elle que déjà elle ressortait, et Axel la voyait rarement plongée dans ses bouquins comme à présent.
Plissant le nez, il inspecta la semelle du fer à repasser. Irrécupérable, malheureusement. Avec un soupir, il ouvrit le compartiment des ordures et y jeta l’instrument. Ah, presque plein. Il faudrait penser à activer la fonction de recyclage après le repas. Et racheter un nouveau fer. Saleté.
Jetant un nouveau coup d’œil à son amie, qui semblait se désintéresser totalement de ce qu’il pouvait bien faire, il réactiva le son de la machine. Il avait l’impression dérangeant d’oublier quelque chose. Quelque chose d’important, qu’il n’aurait pas dû oublier… Plongé dans ses pensées, il alluma machinalement une autre cigarette. Penser à arrêter. Une prochaine fois.
Le faible éclairage du petit appartement vacilla soudain et passa à la puissance maximale. Une pointe de migraine traversa le crâne d’Axel. Depuis presque deux semaines, le système permettant aux ampoules d’augmenter leur intensité en fonction de la luminosité extérieure était hors service, et l’électricien en était encore à chercher le dysfonctionnement à l’étage au-dessous, dans ce vieux bâtiment où tout n’était pas centralisé. Dès que le soir tombait, la lumière augmentait brusquement, et…
Une sonnerie lui vrilla les oreilles. Effet secondaire de la migraine ? Non, son horloge s’égosillait pour lui rappeler qu’à cette heure ci, il était temps de… Mince, le boulot ! Axel lâcha un juron entre ses lèvres et sa cigarette, éteignit l’horloge d’un coup de pied et sortit en coup de vent.
Sur l’écran plat, la fille en bleu jeta un regard vers la caméra, sourit et abandonna ses devoirs pour sortir à son tour.
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